En août, les œufs des lézards verts éclosent. Marrons puis verts, les jeunes peuvent atteindre jusqu’à 16 cm, sans la queue. Discrets et omnivores, ils hibernent à l’automne et ressortent en février.
Un beau reptile, victime de l'évolution de son milieu
Avec sa belle couleur émeraude, il semble très exotique dans la lande armoricaine. Le lézard vert habite pourtant la Bretagne depuis 8 000 ans.
Comme tous les reptiles de France, le lézard vert occidental (Lacerta bilineata) est un animal protégé. L’arrêté du 19 novembre 2007 interdit de le tuer ou de le capturer, et empêche la destruction de son milieu naturel. « C’est très important car cela implique pour tout porteur de projet de prouver que celui-ci n’affectera pas l’environnement de l’espèce », explique Pierre-Olivier Cochard, naturaliste et membre de la Société herpétologique de France.
Partout, sauf en Centre Bretagne
Le lézard vert s’est installé en Bretagne il y a quelque 8 000 ans, après la fin de la dernière glaciation. On le rencontre un peu partout, à l’exception du Centre Bretagne : trop de pluie. Il affectionne les broussailles et les landes, notamment celles de la forêt de Brocéliande, dans le Morbihan. D’abord marron, il prend sa couleur verte à l’âge adulte, à 2 ou 3 ans.
Il mesure une quinzaine de centimètres sans sa queue, qui double sa longueur. Il se nourrit d’insectes, de larves, et apprécie les fruits tombés au sol, dont il lèche le sucre. Il peut vivre une petite dizaine d’années, à condition de ne pas être croqué par l’un de ses prédateurs : serpents, rapaces, chats et sangliers.
L’accouplement a lieu au printemps. La femelle pont ses oeufs (entre 3 et 10) dans un endroit chaud et humide (tas de sable, souche, etc.). Au bout de deux mois environ dans cette couveuse, les oeufs éclosent. Les petits se débrouilleront seuls pour se nourrir.
Une cartographie de tous les reptiles
« Comme tous les reptiles actuellement, il connaît un certain déclin lié à la fragmentation de son milieu : l’urbanisation, la construction de routes et l’agrandissement des parcelles agricoles diminuent, isolent les populations et réduisent les chances de reproduction », souligne Pierre-Olivier Cochard. L’actualisation de l’atlas de répartition des reptiles et amphibiens de Bretagne, actuellement menée par Bretagne vivante, devrait permettre d’ici la fin de l’année 2011 de mieux connaître les lieux de vie du lézard vert. Une cartographie indispensable pour bien le protéger.
RAPHAËL BALDOS
Contact :
Pierre-Olivier Cochard, naturaliste
pierre-olivier.cochard@wanadoo.fr
Si vous rencontrez le lézard vert, vous pouvez participer à l’actualisation de l’atlas de répartition des reptiles et amphibiens de Bretagne menée par Bretagne vivante : http://www.bretagne-vivante.org/content/category/128/159/
L’arrêté du 19 novembre 2007 qui protège le lézard vert : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248
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Bonjour,belge et amoureux de Bretagne et des reptiles,j'en ai observé énormément en Finistere,a la pointe St Mathieu,le long des sentiers bordant la falaise.Il y a plein de muriers sauvage le long des murets.J'y ai aussi observé une variété de lacerta agilis,plus trappus et moins vert brillant.
Comme ils sonts habitués aux visiteurs,ils restent immobiles a votre passage,ce qui permet de bien les observer.
Continuons a bien les préserver,ils ont déja tellement d'ennemis naturels ,il n'est pas nécessaire d'y ajouter l'homme.
Dominique.