En octobre, les abeilles noires d’Ouessant hibernent jusqu’aux beaux jours. Dans ce rucher conservatoire de souche pure, 150 colonies produisent du miel à l’abri de la pollution, des pesticides et des parasites.
L'abeille noire d'ouessant
Sur l’île d’Ouessant, au large du Finistère, une sentinelle de notre environnement résiste. L’abeille noire bretonne. Dans un environnement sans pollution, les abeilles vivent ici à l’abri des pesticides, des prédateurs... et du varroa, ce terrible acarien porteur de virus. (Voix off du documentaire)
Les apiculteurs ont transporté des abeilles à Ouessant dans les années 1980, pour constituer, à plus de 13 kilomètres de la côte, un rucher conservatoire de souche pure. Une association a été créée pour importer ces abeilles noires depuis les monts d’Arrée et les abers en suivant un protocole scientifique.
Aujourd’hui, cette démarche porte ses fruits. Tandis que sur le continent, la mortalité des abeilles noires peut atteindre 80%, à Ouessant, elle ne dépasse pas les 3%. L’île sentinelle est devenu le dernier repère de l’abeille noire bretonne.
A partir de cette souche pure, les apiculteurs de l’association ré-essaiment l’abeille noire sur le continent. Au prix d’un travail de bénédictin, ils élèvent des reines à Ouessant, pour les fournir aux apiculteurs du Grand Ouest. Les abeilles, restées dans les ruches de l’île produisent, quant à elles, l’un des meilleurs miels de la planète !
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